Un, deux ...

De la poussière, des cris ... De la mélancolie, des choses que l'on aurait souhaité dire à ses proches avant de partir.
blessés rendus parano par la guerre des classes.
Au moindre petit changement une sensation de mort imminente s'abattait sur eux.
Souffrance et confusion qui font de ce lieu, le lieu par excellence tant adulé par les démons.
Arkhams et moi comme chaque soir, étalés sur des tombes, cartes en mains.

Un craquement sec arrêta nos activités.
La tombe sur laquelle étaient posées mes belles fesses se souleva.
Une tête hideuse en sortit, un zombie ...
Marchant tantôt sur son pied gauche avec hésitation tantôt sur son pied droit, il faisait fréquemment de petites haltes comme pour rendre hommage au cercueil qui l'avait tant aimé auparavant.
A présent à quatre pattes il semblait chercher son monocle qui devait être tombé dans le sable.
Très inquiet cet homme que l'on aurait pu aisément qualifier de bourgeois de part ses affaires déchirées brodées d'or et de pierres s'arrêta.
Il se tourna vers nous, entama une danse.
Déjà le zombie n'était pas diurne les fines lumières du soleil qui avaient réussi à s'infiltrer par les craquelures du plafond faisaient fondre les os de notre ami.

Ark' on se casse ça fait trop flipper cet endroit.
Sur la route du retour après avoir pratiqué deux virages, s'être perdu dans deux cul de sac et avoir du soulever plusieurs pierres dues au tremblement de terre qu'avait provoqué Arkhams en perdant, nous arrivâmes enfin à l'extérieur.
Un doux parfum de muguet flottait accompagné par l'odeur forte agréable de deux demoiselles délicatement parfumées à je ne sais quel parfum.
Après avoir demandé l'heure histoire de ne pas avoir fini la matinée sans nos conneries incontournables Arkhams et moi avions passé l'après-midi près d'un banc de poisson dans le lac d'un château peu connu.
Aussi, les mouettes n'étaient elles pas belles ?

Les feuilles mortes tombaient des arbres, trop lourdes.
Elles vinrent d'un pas dur, s'écraser par terre poussées par un vent violent.
L'air devint humide, insupportables bouffées d'oxygène, air épais s'infiltrant difficilement dans la trachée.
La pluie dégouline à fines gouttes ...
Paysage sinistre, corbeaux perchés en hauteur nous dominant de leurs belles ailes noirâtres.
Une mince couverture emportée par le vent fût assez compréhensive quant au sort qui nous était destiné.
C'est sous une pluie maintenant torrentielle, notre couverture légèrement levée pour éviter d'être mouillés qu'Arkhams et moi passons une nuit bien agitée.

Je regarda Arkhams avec un regard sérieux, dur et tellement doux.
Arkhams j'aime pas les chips
Je rigolais tellement bien, avec un rythme respiratoire tellement superbe de perfection que j'en ris.
D'ailleurs, Jean ris m'avait il pas dit de ne pas abuser du rire ... J'ai cassé ma boîte à rire me répétait sans cesse ma phalange de la main droite.
TU AS PETE TA BOITE A RIRE ENFOIRE !!!
Arkhams n'en revenait pas pour la première fois une des ses illusions avait marché sur moi, mon esprit me répétait sans trêve des blagues empreintes d'une poésie malsaine et pourrie quant à mon corps il dansait le cha cha cha danse qu'avait marqué semble t'il à tout jamais Arkhams.

Une gifle magistrale, pour être magique elle l'était! Ma joue était devenue rouge j'avais de jolies pommettes. Pensant avoir le temps de massacrer Arkhams je m'étais trompé ... Une météorite accompagnée de nuages rougeâtres pointèrent le bout de leur nez écrasant tout à 100 kilomètres à la ronde. Encore heureux que nous étions à l'abris de cette aimable couverture qui avait eu pitié de notre sort.